harcèlement scolaire que faire

Votre enfant revient de l’école avec des bleus et vous craignez qu’il soit victime de harcèlement mais vous ne savez pas quoi faire ?
Pas question d’étouffer l’affaire car il y a peu de chances que les choses se règlent d’elles-même et que les harceleurs s’arrêtent…
Devez-vous porter plainte?
Qui est responsable ? le chef d’établissement, les professeurs ?
Que risque le harceleur?
Voici les conseils de Réussir à l’école pour vous aider !

Premier conseil contre le harcèlement : soyez méthodique

Avant de commencer toute démarche contre le harcèlement scolaire de votre enfant, nous vous conseillons de lister précisément les faits !
Pour être pris au sérieux et éviter que votre mémoire ne vous joue des tours, vous devez tout noter précisément :

  • les dates ;
  • les harceleurs ;
  • Ce que vous avez constaté : bleues, matériel détérioré, pleurs, insultes… ;
  • Les circonstances : est ce que l’agression a eu lieu pendant la récréation, à la cantine ou à la sortie de l’école ?
  • Les témoins en présence ;
  • L’impact du harcèlement sur votre petit à tous les niveaux : santé, moral, concentration, résultats scolaires, etc…

2nd étape contre le harcèlement : le rendez-vous avec le directeur

Une fois que vous aurez listés les faits et que le constat est évident, nous vous conseillons d’agir vite !
En premier lieu, vous devez mettre au courant le chef d’établissement de ce qui se passe et lui demander de prendre des mesures immédiates pour que le harcèlement scolaire cesse.
Un rendez-vous formel s’impose, alors allez-y avec vos notes et en sachant ce que vous allez dire…
Face au chef d’établissement, rappelez lui précisément :

  • les agissements ;
  • les comportements ;
  • les propos blessants dont votre enfant a été victime.

Utilisez les informations que vous aviez notées pour réaliser cet exercice de synthèse.
À l’issue de ce rendez-vous, il est indispensable d’envoyer au chef d’établissement le compte rendu de votre entrevue, par courrier recommandé.
Vous y récapitulerez les points abordés ainsi que les mesures qu‘il s’est engagées à prendre.
Dès qu’il y a des écrits, cela fait bouger les choses… n’oubliez jamais ça !

Contactez les autres parents, les professeurs, le psychologue scolaire…

À titre préventif, il est indispensable d’en parler à tous les acteurs susceptibles de vous aider :

  • Les autres parents ;
  • Les professeurs ;
  • Le psychologue scolaire ;
  • Les conseillers principaux d’éducation (CPE) ;
  • Le délégué de classe ;
  • L’infirmière ;
  • L’assistante sociale ;
  • Le professeur principal ;
  • Les associations de parents d’élèves ;
  • Le référent harcèlement le cas échéant.

Vous verrez que les gens mèneront leur “enquête” de leur côté en demandant aux autres enfants s’ils ont vu quelque chose et bien souvent les langues se délieront…
Vous pouvez aussi appeler le 3020, et si le cas est avéré, alors vous serez mis en relation avec un «référent harcèlement» de l’académie ou du département.
En contactant toutes ces personnes, vous pouvez être sur que l’information sera transmise au chef d’établissement et c’est à lui :

  • de convoquer les parties prenantes ;
  • d’écouter les versions de chacun ;
  • de faire le point sur la situation ;
  • de décider des actions à envisager.

Ne lâchez jamais l’affaire

Si les agressions continuent sous dix jours, n’hésitez pas à relancer votre démarche, en précisant qu’une copie de votre courrier va être transmise au DASEN : Directeur d’Académie des Services de l’Éducation Nationale.
Étant donné qu’il s’agit du supérieur hiérarchique du chef d’établissement, ce dernier va certainement réagir très rapidement…
En parallèle, prévenez les associations de parents d’élèves qui sauront vous aider

Harcèlement : déposer une plainte ou une main courante

Nous vous conseillons déposer plainte ou de déposer au moins une main courante au commissariat de police car il est important de garder une trace de chaque cas de harcèlement !
Violence, insultes, menaces, racket… ces infractions relèvent du code pénale et leurs auteurs encourent des sanctions graves.
Même si vous n’envisagez pas de les poursuivre devant les tribunaux, votre plainte ou votre main courante pourra servir, un jour, si ces mêmes personnes recommencent leurs agissements.